Autrefois Boileau, et avant lui Horace, ont écrit sur l’Art poétique. Ils ont alors insisté sur le fond et la forme du poème, ainsi que sur le travail et l’abnégation du poète. Mais ils sont restés muets sur son inspiration et sur son origine. Pour Novalis elle viendrait du cœur ; pour Hugo d’ailleurs ; pour Socrate d’une force divine. En fait, à l’instar de l’amour, l’inspiration s’avère une force mystérieuse, mais vivante, dont on connait quelques moyens d’accès, notamment l’attention, laquelle permet d’entendre un air de vérité, une brise légère, que le poète tente alors de restituer dans notre langue commune, grâce à son style particulier.